Un sujet pour vos avis/critiques sur l'album!

Cette fois, ça y est, nous y sommes, le 6éme album de Muse est bel et bien dans les bacs, pour le plus grand bonheur des fans étant, et des fans qui serons, grâce à cet album. On nous a tout annoncé pour cet album, de la musique asiatique, un son terre-à-terre, un retour aux sources, et même des berceuses rocks. Finalement, la sixième livraison de Muse se fait sous le signe d’un album un poil plus intimiste que le lyrisme et le classique du précédent opus. En effet on retrouve donc des morceaux beaucoup plus rocks, et un frein a été posé sur les envies de classique épique de Bellamy.

Nous avons pu découvrir quelques morceaux avant la sortie de l’album, tel l’étonnant et divisant « Survival », le redoutté « morceau du dubstep : Unsustainable » ou bien le single « Madness », et d’autres titres ont été dévoilés lors d’un concert intimiste à Cologne.

On entame la galette « The 2nd Law » avec Supremacy, des rumeurs disent que ça aurait pu être la musique du prochain James Bond « Skyfall », mais la chanson titre sera chantée par Adele. Un titre puissant, qui signe le retour de Bellamy à la 7 cordes, pour un riff qui fait bobo, du falsetto bien placé, des arrangements classiques bien huilés, et une influence de la musique de films, des compositeurs John Williams, ou de son digne successeur : Hans Zimmer. Ce morceau nous ramène directement à la case 2001, avec Origin of Symmetry, pour le plus grand plaisir des fans. Un excellent morceau, fait pour pogoter comme des porcs, comme pour rester dans les mémoires pour sa qualité. On enchaîne avec le single Madness, qui a beaucoup divisé les fans, pour ma part, je ne le trouvais réellement pas mauvais ce titre, et lorque que l’on a le disque complet dans les oreilles, ce morceau parait tellement fade et sans interêt qu’on se demande s’il avait sa place, ne serait-ce que sur une B-side. Les arrangements electro pompeux donnent mal au crâne, et le solo manque finalement d’originalité, il ne se contente que de suivre la mélodie inexistante dictée par le chant 10 secondes plus tôt. Le mérite de ce titre sera de nous prouver avant la sortie de l’album que sieur Bellamy n’a rien perdu de sa voix magique. L’enchaînement Madness-Panic Station se fait beaucoup plus facilement. Un nouveau titre, single potentiel, à la ligne de basse funky, véritable hommage à Primus, particulièrement à Les Claypool, déstabilisant, mais réussi. Je ne serais pas le 1000éme à dire qu’elle ressemble à « Another One Bites The Dust », en revanche, je dirais que la deuxième moitié du solo est un copié collé pur et dur d’House Of The Rising Sun, tandis que la première partie, est très réussie, ( point de vue de guitariste ) bien que, moins épique. Je suis un grand fan de funk, et les cuivres sur un refrain entraînant comme ça, moi j’adhère à 200%. Arrive ensuite Survival, je me ferais l’avocat du diable en vous disant, que j’adore cette chanson, elle est juste … MUSE ! C’est-ce qu’ils produisent depuis 2009, elle est digne de The Resistance, classique, piano réussi, ligne de basse parfaite, le chant .. Les chœurs sont « too much » on est d’accord, le solo est épique, seule la dernière note du chant, qui est elle aussi « too much » et absolument pas adaptée, autrement, c’est un excellent titre je ne comprend pas qu’il divise autant, ( un morceau de Muse divise toujours, mais il y en a d’autres dans l’album qui sont beaucoup plus sujets à controverses ) toujours est il qu’il s’agit d’un de mes morceaux préférés de l’album. S’en suit le morceau « Follow Me », avec les battements (annoncés) de cœur de Bingham, je trouve ça absolument anti-musical, y’a assez de référence sur l’album pour savoir qu’il est devenu père, si Chris avait du faire ça aussi, pour chacun de ses enfants, on ne s’en sort plus. De plus, avec tout le respect, et peut-être même « l’amour » que je porte à Bing, ces battements de cœurs sont moches, stressants pour ma part, ils n’apportent rien à la chanson. Bref, sur le titre lui-même, une agréable surprise .. Pour le live ! Les arrangements électro sont plutôt bien foutus, le premier refrain peut donner des frissons, sur un concert, et la chanson se porte assez bien toute seule, pas le texte et son nian-nian à vomir. Une réussite d’un point de vue musical cette chanson, à mon goût. Puis Animals, vient faire piqûre de rappel à Panic Station, non pas parce que les morceaux se ressemblent, mais pour le côté Peppersien de la chose, on nage en plein Stadium Arcadium, un mélange entre « Hey » et « Death of A Martian », on s’attend à un morceau posé jusqu’au bout, et un riff intervient, monte en puissance pour en arriver au solo suprême, un petit bijou. Puis on arrive à l’erreur de l’abum, le cafouillage, le nian-nian de trop : Explorers, une chanson Disney, une instru de comédie musicale française, à ce demander si Matt n’a pas été castré par Kate, s’il ne produisait plus aucune testostèrone, qu’elle nous l’avait ramolli. Je préfére ne pas m’attarder sur cette plage qui sautera chez moi, à chaque lecture de l’album, et passer à la suivante : Big Freeze.
Petite deception pour cette chanson, Zane Lowe nous avait annoncé un gros morceau, tubesque, taillé pour les stades, et finalement, on y retrouve qu’une pâle copie de U2, dans le delay sur la guitare comme The Edge, le chant est un copié collé de Bono, c’est même affligeant. Seul le refrain permet de se détacher de cette étiquette, une vraie réussite. Une chanson qui me déchire entre fiasco et réussite, je dois l’avouer. Le solo est propre à Bellamy en tout cas, c’est rassurant, même si le « son » du solo appartient encore à The Edge. On arrive enfin au couple composé et chanté par maitre Wolstenholme. A la première écoute, Save Me, parait longue, ennuyeuse, et rébarbative. Mais c’est-ce genre de chanson qui s’analyse, qui s’écoute beaucoup avant d’être appréciée, on sait qu’une étude du texte s’impose, et finalement les premiers pas de Chris s’avèrent plutôt réussis, il s’agit ici, d’une mise à nu, d’une déclaration d’amour, à sa famille, à sa femme, ses enfants, mais aussi, aux membres du groupe, Dom et Matt, il les remercie de ne pas l’avoir laché dans ses moments de détresse. Ca aurait pu être nian-nian, mais il arrive à faire en sorte que ça ne le soit pas ( peut-être parce que Matt avait déjà placé la barre trop haute deux plages auparavant ? ), la guitare se place parfaitement sur ce titre, un autre bijou.

Quand j’ai su que Chris allait chanter sur l’album, je me suis tout de suite imaginé une sorte de « Pea », à la Flea, une chanson basse-voix, intimiste, et c’est-ce à quoi je m’attendait quand j’ai lancé Liquid State, et là : grosse claque. J’ai pas pris une telle claque depuis que j’ai écouté Citizen Erased pour la première fois. J’ai redécouvert une facette de Muse, un morceau heavy à souhait, du Queen of The Stone Age dans les oreilles, et en avant Guingamp ! Une réussite. Matt faisant les chœurs, un fantasme réalisé, une basse parfaite. A regretter : la présence d’une légère modification de la voix, dommage.

Unsustainable, le morceau du dubstep, vue comme une pestiférée par les fans, cette plage marque une étape dans la carrière de Muse, le groupe avait réussi à mélanger le Rock et le Classique, dans ce morceau il mélange la musique electronique et la musique classique. Enormes. L’influence d’Hans Zimmer se ressent fortement, et le dubstep se mélange parfaitement avec le classique, ces propos viennent de la part de quelqu’un qui a le dubstep en horreur. Un défaut pour ce morceau est qu’il a du mal à trouver sa place dans l’album, il parait un peu hors de tout. Et surtout du morceau qui le suit : Isolated System, qui clot l’album d’une manière douce, mais ça ne vaut pas la cloture avec un Ruled By Secrecy. On y retrouve les battements de cœur de Bingham, qui se retrouvent beaucoup mieux ici que sur l’intro de Follow Me. Le morceau est décrit comme « La dérive d’une planète à travers l’espace », et c’Est-ce qu’on arrive facilement à imaginer, un morceau planant, parfait pour s’endormir en beauté, du quasi-instrumental. Quelque chose de simple mais de brillant.

En conclusion de l’album, on retrouve un album varié mais pas fourre-tout comme l’était The Resistance, on y trouve des perles, des déchets, comme partout ou presque, seulement, ce qui nous vient à l’esprit lorsque qu’on atteint la fin d’Isolated System, ce qu’il manque quelque chose, on est laissés sur notre fin, exactement comme après The Resistance, il manque un petit je ne sais quoi, qui fait qu’un album est brillant. Ce qui fait qu’un album marque, on a presque le sentiment que l’album est oubliable, qui n’est pas digne d’être défendu sur une tournée gigantesque de deux ans, tout cela viendra probablement avec le temps, et la découverte de l’album complet en concerts de bonne qualité.

Ce qui nous marque directement aussi, c’est l’absence de Dom, tu es où mec ? Il est où le temps où tu nous faisait des breaks de malade ? Tu en a mille fois l’occasion sur Panic Station, Matt et Chris t’on collé les coudes au torse ? Ils t’ont muselé ? Une vraie déception sur le côté batterie, vraiment.